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LES MÉDECINS

Le rôle des médecins dans la prise de la pilule est multiple :ils conseillent, orientent et prescrivent. Les médecins ont une parole d’autorité pour tout ce qui concerne la contraception. Ils sont au cœur de la controverse du fait de leur lien privilégié avec leurs patientes. La pilule étant délivrée parfois à des jeunes femmes, la confiance de celles-ci dans la parole de leur médecin est d’autant plus grande.

Depuis l’affaire Larat en 2012, on a pu observer une remise en cause de la parole des médecins et la recherche de sources alternatives d’information sur la contraception. Par exemple, cela s’est traduit par l’émergence de mouvements “Self Help”, c’est à dire des associations de partages de savoirs entre médecins et usagers, dans le but d’une réappropriation de sa santé. Car, d’après plusieurs acteurs et suite à des témoignages d’utilisatrices, il y aurait aujourd’hui un “paternalisme médical” que l’on retrouve dans les enjeux de contraception.


On observe une grande hétérogénéité au sein du corps médical. En effet, les médecins ont des approches différentes de la contraception. Certains médecins sont par exemple favorables à l’utilisation de contraceptifs alternatifs à la pilule par des jeunes femmes, comme le stérilet, l’implant, et autres, tandis que d’autres refusent la pose d’un stérilet chez des femmes n’ayant pas encore eu d’enfants.

La grande diversité au sein du corps des médecins s’explique par l’hétérogénéité de ce groupe. S’ajoute à cela le fait que le corps médical compte de nombreuses spécialités. Si le médecin généraliste est souvent l'interlocuteur le plus régulier des patientes, le médecin gynécologue est également une autre figure d’autorité dont le discours peut contredire celui d’un médecin généraliste.

La position des médecins évolue avec les avancées des connaissances scientifiques sur la question de la contraception. On observe un mouvement d’élargissement du choix pour les usagères de la pilule. Aussi, les médecins d’aujourd’hui, avec des connaissances plus larges sur la pilule et sur les autres modes de contraception pourront proposer plus de choix à leur patientes.

Néanmoins, cet élargissement du choix ne doit pas cacher une forte prédominance de la pilule dans les choix de contraception des françaises. En effet, pour de nombreux médecins, la pilule reste aujourd’hui l’outil de contraception le plus simple, à recommander en priorité pour leur jeunes patientes. L’élargissement du choix est ainsi rendu davantage possible pour le femmes plus âgées ayant déjà eu un enfant.  

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