LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES

 

Les institutions religieuses font preuve d’une forte opposition à la pilule contraceptive. L’Eglise catholique mais également les différentes branches des courants protestants continuent à s’opposer à l’utilisation des différents moyens de contraception (pas seulement la pilule). Ils ont toute leur place dans la controverse dans la mesure où les religions ont encore une forte influence dans la société française.

Les institutions religieuses livrent un discours homogène. Elles sont opposées à la contraception car celle-ci remet en cause le principe fondamental pour les religions monothéistes qui veut que l’action divine donne la vie.

Le discours des institutions religieuses est resté relativement le même depuis l’apparition de la pilule contraceptive avec une évolution dans les registres argumentaires mobilisés. Le registre principal est d’ordre théologique et moral. Dieu étant le seul à pouvoir donner la vie, l’utilisation d’un contraceptif irait contre la nature et donc le “cycle naturel de la vie”.

Ce qui est également mis en question, c’est le biais moral qu’implique la prise de la pilule. Sa prise aurait pour effet de favoriser les relations extra-conjugales en libérant les femmes du risque de la maternité.

Plus récemment, les institutions religieuses ont utilisé l’argument environnemental, commun à plusieurs détracteurs de la pilule. Dans ce sens, la présence de perturbateurs endocriniens dans les comprimés est mise en avant comme un élément polluant. Présents dans l’urine, ces perturbateurs endocriniens se retrouveraient dans les rivières en ayant des conséquences néfastes pour la vie aquatique.